Corruption Suite à l’adoption d’une législation aux États-Unis contraignant les sociétés américaines à rendre public le montant de leurs impôts à l’étranger, les Églises catholiques africaines mettent au défi l’Europe d’en faire autant.
Le président de la conférence épiscopale du Congo-Brazzaville, Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, a franchi le 15 septembre dernier une nouvelle étape dans sa croisade pour la transparence des revenus du sous-sol africain, entamée en 2002. Mandaté par le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Secam), il a plaidé à Bruxelles auprès des institutions européennes pour que l’UE se dote d’une législation similaire à celle du Dodd-Frank Act voté en juillet par le Sénat américain qui impose aux entreprises enregistrées auprès de la Securities and Exchange Commission de publier leurs versements à l’étranger d’impôts, taxes et autres royalties ainsi que le montant de leur production. L’espoir du prélat est d’aboutir un jour à une législation mondiale en la matière. Pas question que les pays émergents (Chine, Inde, etc.) en soient exemptés.