Paix et Droits de l'homme

Combattre l'injustice et l'arbitraire pour construire la Paix

28 avril 2011

Epidémie de poliovirus sauvage de type 1: Garantir le droit à la santé des populations et adopter des politiques efficaces de prévention des épidémies!

En octobre 2010, le Congo a enregistré les premiers cas épidémiologiques à Pointe-Noire et dans le Kouilou d’une maladie dont la description ne permettait pas de la nommer précisément, et qui s’est avérée être une épidémie de Polio virus sauvage. Une cellule de crise a été mise en place et dès le mois de novembre, la maladie a causé une centaine de morts(1). Entre le 26 décembre 2010 et le 9 janvier 2011, le décompte affichait 539 nouveaux cas d’infection, selon des données disponibles. Les rescapés demeurant en phase de rééducation au sein de divers centres hospitaliers de Pointe-Noire, leurs chances de recouvrir leur mobilité s’avèrent extrêmement réduites. Après un taux de contamination record dans le département de Pointe-Noire, il semblerait que la prise en charge sanitaire par les autorités ait permis de noter une certaine régression de l’épidémie. Cependant, en dépit des quatre phases de vaccinations déjà opérées, le poliovirus perdure.

Le 24 janvier 2011, le Ministre congolais de la santé et de la population informait l’opinion publique nationale au journal officiel, de l’organisation d’une quatrième phase de vaccination, réalisée entre les 21 et 25 février 2011. Le Ministre indiquait que cette décision émanait du Comité de lutte contre la maladie, suite à la résurgence de l’épidémie au sein de pays limitrophes dont l’Angola et la République Démocratique du Congo (RDC), ainsi que la présence de foyers de résistance au niveau du Congo Brazzaville. Interrogé sur la question lors d’une rencontre avec la RPDH, le Directeur départemental de la santé au Kouilou affirmait qu’au terme de 2011, jusqu’à sept (7) passages de vaccination environ pourraient avoir lieu, en tous les cas tant que la maladie ne serait pas déclarée complètement éradiquée. Le cinquième passage vient donc d’être lancé ce jour, preuve que la maladie n’est pas encore éradiquée. Les pouvoirs publics affirment tout de même que l’épidémie est à l’heure actuelle maitrisée. Selon la Directrice générale de l’Hopital Adolphe Cissé, l’établissement ne comptait plus au 21 avril 2011 qu’un malade admis depuis trois mois, dont l’état est demeuré critique.

La Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH), ONG de promotion, défense et protection des droits de l’Homme au Congo, préoccupée par la situation de cette épidémie qui a affecté dangereusement, le droit à la vie, le droit au bien être physique et moral ainsi que le droit à la santé, s’est déployée sur le terrain dans le but de mieux comprendre l’environnement de cette maladie et les réponses apportées par les pouvoirs publics pour l’enrayer.

 

I- OBJECTIFS DE LA DEMARCHE:

La RPDH tenait à évaluer l’impact global de l’épidémie sur le droit à la santé. Plus spécifiquement, la RPDH entendait répertorier les mesures arrêtées pour enrayer la maladie et identifier les obstacles et les défis majeurs en relation avec l’épidémie .

 

II-    Des manifestations de  la maladie :

La RPDH a eu des entretiens avec le personnel médical local ainsi qu’avec des rescapés de la maladie, dont Mr BERILE MAVOUNGOU. Ces entretiens ont révélé que le Polio Virus Sauvage se manifestait par de violents maux de tête et vomissements durant environ une semaine, suivis d’un affaiblissement et d’une paralysie des membres inférieurs et supérieurs du corps, puis d’une perte d’équilibre et d’énormes difficultés à déféquer. Une assistante sanitaire, kinésithérapeute au niveau de l’hôpital Général Adolphe Cissé a émis des réserves quant à la possibilité pour les victimes de s’en remettre, c’est-à-dire de recouvrer toute la vigueur de leurs membres. Selon elle, la maladie touche et affaiblit environ 70% des fibres musculaires et nerfs moteurs. La guérison dans ces conditions dépend énormément de la gravité de l’infection, qui cause plus de décès que de survivants. Ainsi, face au caractère particulièrement incurable de cette maladie, il sied de se prémunir contre l’épidémie en se conformant de manière stricte aux différentes mesures d’hygiène et de propreté, et en prenant activement part aux différentes phases de vaccination qui pourtant seules, ne suffisent pas car des cas isolés(2) d’individus vaccinés mais tout de même atteints par le poliovirus sauvage sont enregistrés actuellement. Abordant la question fin février sur la chaîne nationale, le directeur général de la santé affirmait que ce phénomène pouvait découler de mauvaises conditions de conservation des vaccins ou encore de l’existence d’organismes particulièrement incompatibles. La RPDH marque sa stupéfaction et ne s’explique pas la légèreté de ces allégations. Celles-ci confirment, en effet, les problèmes relevés dans le Document sur la Stratégie de la Réduction et de la Pauvreté (DSRP) auxquels le système de santé congolais est confronté de façon chronique, à savoir : la faible qualité des soins et des services de santé, la faible capacité de gestion à tous les niveaux du système, le déficit en qualité et en quantité des personnels de santé. De plus, cette situation est encore plus inexplicable compte tenu de l’assistance internationale (3). Ce faisant, la conservation des différents vaccins ne pouvait en soi constituer une difficulté, encore moins une cause supplémentaire de contamination.

 

III-    Des victimes:

Au début de l’épidémie, la Croix Rouge Congolaise (CRC) à Pointe-Noire a dénombré Quatorze (14) cas, dans deux des grands centres hospitaliers de la ville, dont dix (10) étaient suivis à l’Hôpital général Adolphe Cissé et quatre (4) à l’Hôpital Général de Loandjili. Des dix premiers cas, deux (2) ont été renvoyés à la Croix Rouge Congolaise  et ont fini par succomber, il s’agit d’une fillette de 4 ans et un garçon âgé de 8 ans. A ce jour, les volontaires de la Croix Rouge n’ont plus de nouvelles sur l’état de santé des 12 patients restants.

Tout compte fait, l’épidémie a causé la mort de 101 personnes, admises en novembre 2010 par le Comité de lutte contre l’épidémie. Les recherches menées par la RPDH ont été en mesure d’établir qu’environ 584 personnes ont été touchées par la maladie dont près de 400 pour l’unique ville de Pointe-Noire.
Parmi ces 584 personnes, l’on a enregistré 204 décès, soit un pourcentage de 34% des personnes infectées par le poliovirus ont trouvé la mort ; alors que l’épidémie de choléra ayant sévit entre 2006 et 2007 avait fait 7353 cas, pour 109 décès, soit un pourcentage de 1,48%.
En fait, certaines administrations rencontrées ont démontré la plus grande réticence à communiquer les chiffres ou bilan officiel.

Consultée dans le cadre de la rééducation des victimes le 21 JANVIER 2011, la Croix Rouge Congolaise constate un pourcentage de contamination hebdomadaire de 0%.
Cependant, on note, selon des informations reçues d’une infirmière ayant requis l’anonymat ce même 21 Janvier 2011, qu’il y a eu des décès suite à la méconnaissance par le corps médical local du type de virus en cours, entraînant son incapacité à diagnostiquer la maladie. Des traitements inadaptés ont été administrés à des patients qui de facto auraient trouvé la mort. A cela, se greffent le sempiternel problème de l’inadéquation entre les ressources humaines, techniques, matérielles et financières et les besoins etc.

Grâce à l’expertise médicale extérieure, notamment les analyses du Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies, basé à Atlanta aux USA, on a été en mesure d’identifier l’épidémie. Cette identification a permis d’envisager les options de prise en charge de l’épidémie, à savoir la vaccination et l’observation de mesures d’hygiène conséquentes.
Par ailleurs, de nouveaux cas quoique rares, sont admis pour des soins intensifs dans le département de Pointe-Noire, y compris des personnes vaccinées (4) lors des différentes campagnes ouvertes sur place.

IV-De la mobilisation:

Le gouvernement a entrepris de sensibiliser les populations et de lancer la campagne de vaccination, avec le soutien de la communauté internationale, et spécialement de l’UNICEF, l’OMS.
Cependant, un agent s’exprimant sous le sceau de l’anonymat à la Direction départementale des Affaires Sociales du Kouilou, a déploré l’insuffisance de mesures gouvernementales pour informer la population avant, pendant et après la période triphasée de la campagne de vaccination, lancée à partir du 12 novembre 2010.
On retiendra de ce point de vue, que cette mobilisation  n’est intervenue que lors du lancement de la vaccination, alors qu’elle aurait dû la précéder de quelques jours ; ce qui s’est avéré préjudiciable pour la bonne compréhension par les populations des enjeux de la vaccination. La RPDH a relevé le fait qu’une quarantaine de personnes interrogées dans les quartiers Tié-tié, Loandjili, OCH et Km4  avaient décliné la quatrième opération de vaccination.

De fait, la sensibilisation est intervenue au même moment que la campagne de vaccination, ce qui a pu expliquer le manque de compréhension par les populations de l’importance de se faire vacciner en temps et en heure ; des témoignages établissent que beaucoup de personnes ont été infectées par la suite, faute d’information spécifique sur les enjeux de la vaccination.
Par ailleurs, la campagne de vaccination a connu quelques limites de l’avis des observateurs au niveau de la Direction des affaires sociales. Par exemple, le personnel recruté à cet effet, en l’occurrence les techniciens seraient peu qualifiés et auraient été mal rétribués.  Les moyens mis à disposition dans le cadre de cette campagne de vaccination (insuffisance de véhicules malgré l’implication de la société ENI Congo, notamment autour des localités riveraines de son permis d’exploitation du Kouilou) ont significativement limité la portée des activités menées.

En définitive, les populations n’ont pas manifesté un engouement particulier pour se faire vacciner, faute de temps suffisant ou nécessaire dédié à cette activité, et les mesures de lutte contre l’épidémie arrêtées, n’ont pas été observées à la lettre.
Commises par le Gouvernement de la République aux fins de vulgariser, communiquer et éduquer les populations à lutter contre la prolifération du poliovirus, les directions des cellules de la Croix Rouge Congolaise (CRC) de Pointe-Noire et du Kouilou ont dû faire face à cette réticence des populations à se faire vacciner. Ces missions de la CRC ont été déployées entre novembre et décembre 2010 à travers des localités du Kouilou, afin de les amener à adopter des attitudes positives telles que la non consommation d’eau des zones infectées.
Il a été recommandé pour ce faire, que le Gouvernement prenne ses responsabilités en informant les populations de façon permanente sur les mesures d’hygiène obligatoires à respecter, dans le but de les maintenir en état d’information et de salubrité constantes.
La phase de mobilisation et de sensibilisation de la population dans la lutte contre l’épidémie devrait essentiellement réunir les moyens adéquats et les conditions optimales pour sa bonne mise en œuvre.

 

V-De la prise en charge:

Au déclenchement de l’épidémie, les populations étaient désemparées, car manquant d’information au sujet de la nature exacte de l’épidémie. Dans ces conditions, le Gouvernement s’était muré dans un silence rompu seulement à partir de novembre 2010, tandis que l’épidémie sévissait depuis plus d’un mois et avait provoqué des dizaines de morts.
Il ressort des informations recueillies par la RPDH qu’aucune mesure d’accompagnement n’a été prise s’agissant de la prise en charge des obsèques des personnes décédées au début de l’épidémie. Le Comité de crise semble s’être motivé en faveur de cette prise en charge à partir de décembre 2010.
La vaccination a été gratuite pour tout le public. Elle a atteint un taux de couverture de 116,5% sur l’étendue du territoire national, selon le Directeur général de la santé. Cependant, la RPDH estime que ce taux est surréaliste au regard des considérations mystico-religieuses ayant prévalu au sein de l’opinion et  qui ont fortement influencé certaines populations à se faire vacciner.
Ce constat qui engage la responsabilité de l’exécutif congolais peut expliquer la prolifération de l’épidémie ; au regard de la négligence des autorités qui ont manqué de mobilisation plusieurs mois avant la contamination, et en dépit des avertissements lancés par l’OMS sur le sujet. En effet, le Directeur général de la santé annonçait à l’occasion d’un point de presse tenu le 10 Janvier 2011 à Brazzaville, que l’épidémie de poliovirus sauvage est maîtrisée sur l’ensemble du territoire congolais. Pourtant, en début d’année 2010, L’OMS tirait la sonnette d’alarme sur le sujet en ces termes : « Compte tenu de la persistance et de l’étendue de la transmission du poliovirus sauvage, des lacunes constantes de la surveillance au niveau infranational et de la nouvelle propagation du PVS1 au niveau international, l’OMS considère comme élevé le risque que le virus se propage davantage dans les pays voisins. Comme elle le préconise par Voyages internationaux et santé, les voyageurs à destination ou en provenance de l’Angola doivent être pleinement protégés par la vaccination ». Ces conclusions sont intervenues suite à la détection du Poliovirus sauvage au sein des pays voisins que constituent l’Angola et la RDC, cela avant même que la République du Congo ne soit touchée. Aussi, tout porte à croire que faute d’une surveillance frontalière accrue de la part du Gouvernement (4), l’épidémie ait pu franchir sans ambages les frontières et se propager sur le territoire congolais.

La prise de conscience partielle des victimes et de la population en général, la prise en charge réduite aux soins médicaux, excluant les contraintes nutritionnelles et de transport de ceux qui, ayant perdu leur mobilité, peinent à effectuer des navettes régulières entre leurs domiciles et les centres hospitaliers pour le suivi et la rééducation de leurs membres affectés et sont confrontés à de graves problèmes de déplacement, sont autant de préoccupations pour les quelles le gouvernement doit encore apporter son concours. Il aurait été juste pour l’Etat d’étendre sa prise en charge aux aspects non moins importants que constitue l’assistance morale, sociale et financière.

VI- CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS:

Tout compte fait, des craintes subsistent de manière constante en termes de prolifération du poliovirus sauvage pour plusieurs raisons:

  • La persistance de l’épidémie au niveau de l’Angola comme de la RDC, pays voisins au sein desquels la maladie continue de sévir, en dépit des mesures déjà prises au Congo. Ce fait oblige les autorités congolaises à redoubler de vigilance et de rigueur dans l’observation des mesures de vérification transfrontalières exigées pour contenir la maladie.
  • La sensibilisation une fois l’épidémie signalée, aurait pu être minimisée si la réaction des pouvoirs publics avait été prompte et n’avait pas souffert des déficits observés. La réaction tardive du Gouvernement aura été pour beaucoup, tant la population s’est sentie délaissée une fois l’épidémie déclenchée
  • La faiblesse des moyens mis à disposition des directions de la santé de Pointe-Noire et du Kouilou, qui à toutes les deux ne disposent pas de plus de deux véhicules de transport, a contribué à réduire significativement les chances de succès de la réponse publique à cette épidémie.
  • Le renforcement des capacités du corps médical congolais s’impose, l’amateurisme dont celui-ci a fait preuve pendant les temps forts de la maladie et les difficultés actuelles à en venir à bout attestent ce constat. Le délabrement des infrastructures sanitaires justifie également les nombreux décès dans le cadre de cette épidémie.
  • L’insalubrité qui caractérise à l’heure actuelle les principales zones urbaines à forte concentration démographique que constituent Pointe-Noire et Brazzaville, représente un facteur important au regard des exigences d’hygiène et de salubrité nécessaires à la prévention de ce type de pathologie. La prolifération des lieux insalubres dans ces deux agglomérations et leurs environs, demeure notoire, dégradant considérablement l’environnement dans lequel les populations vivent.
  • La RPDH déplore le manque de volonté des responsables des administrations publiques notamment, à collaborer avec les ONG des droits de l’Homme qui ne sont pratiquement que des partenaires  dont la mission principale est de jouer le rôle d’interface entre les pouvoirs publics et les populations. Les recherches à ce sujet se sont parfois heurtées à une sorte de méfiance de la part des responsables de ces entités quant à l’idée de mettre à la disposition de l’organisation des documents officiels pouvant étayer leur recherche.

RECOMMANDATIONS :

Au regard de ce qui précède, la RPDH tient à formuler les recommandations ci-après :

1-Au Gouvernement de la République du Congo de:

  • Garantir le droit à la santé des rescapés autant que des victimes collatérales de l’épidémie, en mettant à leur disposition une assistance matérielle tant morale que financière ;
  • Renforcer les mesures de lutte contre le fléau et veiller à leur stricte mise en œuvre sur le territoire, en dotant de moyens adéquats, matériels, financiers et opérationnels, les entités chargées d’endiguer l’épidémie ;
  • Doter le pays de laboratoires de qualité ;
  • Renforcer la mobilisation sociale des populations autour de la maladie en les maintenant en état d’information et d’hygiène constantes, au moyen de campagnes de sensibilisation ;
  • Garantir la prise en charge exhaustive des frais y compris médicaux liés à l’épidémie : traitement curatif, rééducation, assistance sociale des familles éprouvées, funérailles;
  • Se conformer aux différentes recommandations de l’OMS en la matière ;
  • Renforcer les dispositifs de surveillance épidémiologique transfrontalière afin de s’assurer que de nouveaux cas de personnes infectées ne puissent franchir le territoire congolais ;
  • Utiliser l’aide internationale à bon escient au bénéfice de la population congolaise ;
  • Garantir une conservation minutieuse et selon les normes requises, des différents vaccins administrés aux populations dans le cadre de cette épidémie.
  • Apporter une assistance sociale spéciale aux veuves et orphelins de la polio, eu égard à la brutalité avec laquelle certaines familles ont été frappées ;
  • Se conformer aux dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en renforçant les mécanismes de lutte contre la pauvreté dans le souci de garantir aux congolais un niveau de vie suffisant pour leur assurer la santé et le bien être ;
  • Appliquer et mettre en œuvre les dispositions du Pacte International relatif aux droits économiques et socioculturels, en particulier ses dispositions en matière du droit à la santé

2- Aux Populations congolaises :

  • Respecter les mesures d’hygiène domestique et environnementale
  • Respecter les calendriers de vaccination établis par les institutions sanitaires, spécialement pour les femmes et les nouveaux nés.
  • Se faire vacciner et signaler tout nouveau cas suspect

3- A la communauté internationale de:

  • Maintenir le suivi et la veille quant à l’évolution de l’épidémie au niveau sous régional, en informant les décideurs congolais, et en impliquant la société civile à la démarche;
  • Suivre et évaluer le bon usage par le Gouvernement congolais de l’aide mise à sa portée par la communauté internationale pour enrayer l’épidémie ;
  • Veiller à la prise en compte de tous les droits des victimes du poliovirus sauvage ;
  • Aider le gouvernement à se doter d’une stratégie nationale de communication sur les maladies épidémiques, en particulier le Polio virus sauvage de type 1.

 

Fait à Pointe-Noire, le 28 Avril 2011

 

Le Bureau Exécutif

Contacts Presse :
Christian Mounzeo, Président 242 595 52 46,
Franck Loufoua-Bessi, Assistant aux programmes, 242 550 45 20
E-mail : rp.dh@laposte.net,contact@rpdh-cg.org,
Site : www.rpdh-cg.org

Notes:

1)    En novembre 2010, sur 204 cas enregistrés, 101 personnes avaient trouvé la mort, d’après la Direction de lutte contre la maladie à Pointe-Noire. Ces décès se répartissaient comme suit : 97 personnes à Pointe-Noire ; 2 personnes à Dolisie ; une personne à Nkayi,  et un dernier cas à Brazzaville.
2)     3 à 4 cas isolés de personnes ayant déjà été vaccinées mais ayant attrapé le virus ont été signalés par la Direction régionale de la Santé depuis le lancement de la vaccination. A la direction départementale de la santé, il a été indiqué que des personnes vaccinées pouvaient être contaminées du fait de la mauvaise conservation des vaccins, pouvant intervenir lors du déploiement des équipes dans l’hinterland, ou encore du non respect par les agents chargé de la vaccination ambulatoire du dosage prescrit.
3)     En début d’année 2011, une dépêche de l’Agence Française de Presse (AFP) indiquait que le couple Bill et Mélinda Gates, à travers la Fondation Gates, avait dégagé la somme d’un million de dollars à l’UNICEF en faveur de la République du Congo pour, entre autres, la vaccination et la construction d’infrastructures pour bien conserver au Congo les vaccins et médicaments.
4)    Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé, en novembre 2010 dernier, l’Angola comptait encore 25 cas de poliovirus sauvage et la République Démocratique du Congo 28 cas, et parmi les cas détectés à Pointe-Noire, quatre venaient du Cabinda voisin, par négligence en termes de surveillance épidémiologique frontalière, admettait le Directeur général de la santé.

 

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