Les 16 et 17 février derniers, la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) a édifié des organisations de la société civile, agents de la santé, élus locaux, enseignants, journalistes et individualités, du département de Brazzaville, sur l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), les Droits économique et sociaux, le Suivi budgétaire et la Lutte contre la corruption. Ceci, à la suite d’un atelier que cette organisation des droits de l’Homme, basée à Pointe-Noire, a organisé dans la salle de conférence du journal La Semaine Africaine. Cet atelier qui se tient de manière tournante dans les départements du Congo, est un des moments clés du projet PACIDES financé par la Délégation de l’Union européenne au Congo et mis en œuvre par la RPDH en partenariat avec Transparency International.
En effet, l’atelier de Brazzaville a été réalisé après ceux de Makoua, Owando, Pointe-Noire, Dolisie et Mossendjo. Il a permis d’éveiller les consciences, d’éclairer les participants sur le rôle des citoyens, voire de la société civile en particulier dans la lutte contre corruption et le suivi budgétaire. Ces thématiques auront été au cœur des débats. Pouvait-on débattre de ces questions sans aborder l’ITIE, les droits sociaux et économiques ? Peu sur. La formation a permis à la centaine de participants de mieux appréhender la contribution du citoyen dans l’amélioration des politiques publiques au service du développement.
Les échanges ont été dynamiques et intéressants au regard de l’engouement que les thèmes ont suscité et des recommandations qui s’en sont suivies. Les participants ont approfondi les réflexions en carrefours pour présenter les résultats en plénière. Ainsi, la lutte contre l’impunité, la répression des actes de corruption, la protection des lanceurs d’alerte, le renforcement des missions des organes de lutte contre la corruption, la régularité dans la publication des rapports ITIE, la transparence des contrats, la divulgation des propriétaires réels des entreprises etc, sont autant de recommandations retenues par les participants. Les dits travaux ont bien donné l’impression d’une campagne nationale qui favoriserait une large prise de conscience citoyenne.
Cela posé, et au terme de l’atelier, un comité départemental de suivi budgétaire et de lutte contre la corruption, autrement dénommé comité de veille citoyenne de 20 membres représentants les 5 entités présentes à l’atelier, a été mis en place. Ce comité a pour mission de servir de veille et de force de propositions pour renforcer l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), améliorer l’exercice des droits économiques et sociaux, le suivi budgétaire et la lutte contre la corruption dans le département.
Un autre point non moins important à l’ouverture comme à la clôture de l’atelier aura été le test anonyme de connaissances au travers d’un formulaire. Une manière pour les participants à l’entame de l’atelier de se faire une idée du contenu des travaux et à la fin de jauger par eux-mêmes le niveau atteint suite à la formation.