Je réponds au nom de NDINGA Jean Pierre, citoyen congolais basé à Pointe-Noire. Je témoigne de l’assistance juridique dont mon petit-frère M. IBOUANGA Jean Bruno avait bénéficié en aout 2018 de la part du CAJAC lorsqu’il était détenu au commissariat Central de la Capitale économique pour « nécessité d’enquête » selon la police.
Il s’agit en effet de l’enquête sur le drame qui s’était produit dans la nuit du 16 au 17 aout 2018 au Magasin DIVERCO où M. IBOUANGA était employé comme vigile.
Ainsi, il devrait être entendu comme témoin de l’attaque qui a couté la vie à son binôme. Mais durant l’enquête, plusieurs droits du témoin ont été violés. Parmi les droits violés : le non-respect du délai de garde à vue. Au lieu de trois jours comme prescrit dans le Code de Procédure Pénale, mon frère fut gardé du 22 au 30 aout 2018 au Commissariat Central.
En outre, durant sa garde à vue, le prévenu souffrait d’une crise hémorroïdaire, mais la Police ne lui avait pas permis de se rendre à l’hôpital pour se soigner. Cependant, la Police ne notifiait pas aux parents les raisons de la détention prolongée de M. IBOUANGA. Dès lors, vu ces violations, je me suis confié au CAJAC.
Le CAJAC s’est saisi du dossier et s’est rapproché de la Police. Cette Police qui, au départ ne voulait pas dialoguer avec la famille, a fini par prendre contact avec moi.
Pendant l’entretien, le responsable de l’enquête me propose de lui donner de l’argent afin qu’il libère mon cadet. « Cela s’appelle la liberté sous caution. Et même si le procureur connait le dossier, je libère ton cadet et je prends ça sur moi » avait dit le commandant. Je lui ai répondu que je n’avais rien et que j’irai en parler au CAJAC.
J’ai rendu compte de l’entretien au CAJAC, ce dernier a joint le Procureur et 24 heures après mon petit frère fut libéré sans une moindre dépense de ma part. Aujourd’hui M. IBOUANGA est libre grâce à l’appui du CAJAC