Madame BATAMIO Bibiane bergère dans un groupe de prière à Pointe-Noire, reçoit en fin 2011 en consultation spirituelle un jeune homme âgé de 31 ans souffrant d’une « maladie spirituelle ».
Le jeune homme a ainsi bénéficié d’un traitement de trois (3) jours à base des plantes médicinales et des prières de délivrance de la part de la bergère BATAMIO et de son conjoint BITSINDOU Horly.
Ayant retrouvé sa santé, deux semaines plus tard, le jeune homme revint auprès du couple pour prouver sa gratitude, en leur offrant une somme de cinq mille (5 000)FCFA.
Le couple soignant a, depuis lors, perdu contact et cessé toute communication avec le jeune homme de 2011 jusqu’en 2013. Cependant, en fin 2013, le père du jeune homme, officier de police de son état, porta plainte contre le couple BITSINDOU pour charlatanisme à l’encontre de son fils.
Au cours de l’audience du 15 mai 2014, et après plusieurs renvois, le plaignant ne s’étant pas présenté, le tribunal déclara non coupable le couple BITSINDOU des faits de la cause. Depuis lors, il n’y a plus eu de contact entre les deux parties.
Curieusement, le 03 juin 2017 à 19h 30 minutes, le père du jeune homme usant de sa casquette d’officier de la police, accompagné des éléments de la brigade anti-criminalité procédèrent à l’arrestation de façon arbitraire de Monsieur BITSINDOU Horly à son domicile. Il sera conduit et détenu au commissariat central de Lumumba de Pointe-Noire deux semaines durant en violation du principe de la durée légale de la garde à vue. Mr BITSINDOU fera l’objet de menaces de mort, d’injures de la part de l’officier de police avant d’être déféré à la Maison d’arrêt de Pointe-Noire d’où il passera trois (3) semaines nouvelles semaines de détention.
Ayant été alertée du lancement du Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne ( CAJAC ) par le biais d’un ami, Madame Bibiane, épouse Bitsindou contacta alors la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) le 16 Juin 2017.
Une fois saisi, le CAJAC en collaboration avec les avocats, a entrepris toutes les démarches pour aider la victime à solder cette situation. Le cajac a notamment adressé des correspondances au Directeur Départemental des Droits Humains et des libertés fondamentales ainsi qu’au procureur, tout en leur signifiant que le fait de juger la victime une seconde fois pour le même objet constituait une violation du principe « non bis in idem ».
Par ailleurs, la troisième chambre saisi par le père du jeune homme, n’avait pas connaissance du premier jugement prononcé dans le cadre de cette affaire. L’éclairage sur ce premier jugement a permis par conséquent, à la troisième chambre correctionnelle de rendre un jugement avant dire droit le 30 juin 2017, jugement dans lequel, le tribunal ordonnait la mise en liberté provisoire de Mr Bitsindou.
Surpris de la présence des avocats du CAJAC et n’étant pas satisfait de ce jugement, le père du jeune homme redoubla de pression sur ses relations au tribunal, afin d’obtenir la condamnation de Mr BITSINDOU ; dans le même temps, la bergère Bibiane subissait des menaces de mort et intimidations de sa part; ce qui la dissuadera désormais de rendre visite à son conjoint incarcéré et de changer de domicile.
Le 07 juillet 2017, le président de la troisième chambre se prononcera sur le fond et déclara irrecevable la demande du plaignant. C’est ainsi que grâce aux services du CAJAC le 10 juillet 2017, la troisième chambre leva le mandat de dépôt. Mr Bitsindou fut ainsi élargi définitivement et retrouva sa liberté.