Mon fils BIKOYI Guy Roland Gaël, âgé de 32 ans a été arrêté le vendredi 25 mars à 4 heures du matin par des policiers ; ces derniers étaient à bord d’un véhicule 4 x 4 communément appelé BJ. Ils sont entrés dans ma parcelle, ils ont frappé à ma porte. Je leur ai répondu et je suis sorti en culotte. J’étais surpris de voir des policiers chez moi à une heure pareille. Ils m’ont alors demandé si j’étais le père de Gaël. J’ai répondu positivement ; ils m’ont ensuite demandé où est-il. Je leur ai dit que mon fils loue une maison dans la parcelle située derrière la mienne ; ils m’ont demandé de les y conduire. Quand nous sommes arrivés dans la parcelle, je leur ai montré la porte que Gaël occupe. En ce moment, ils ont frappé à la porte tout en l’appelant. Ce dernier est sorti. Je précise qu’à cette heure mon fils était en train de dormir, il est donc sorti en caleçon et un contre sueur. Dès qu’il a ouvert la porte, les policiers lui ont demandé de s’agenouiller. Mon fils a obtempéré. En ce moment, j’ai posé aux policiers les questions suivantes : qu’a-t-il fait ? Mon fils est-il impliqué dans une affaire de vol, de viol ou de meurtre ? Ces derniers m’ont tout simplement dit que nous allons partir avec lui au commissariat central, vous viendrez demain matin afin que l’ont vous notifie le motif de son arrestation.
Mon fils a été arrêté avec une brutalité extrême ; une fois à genou, les policiers lui ont demandé de se coucher, ils l’ont ligoté et ont commencé à le fouetter avec leur matraque ; ils ont aussi pris son téléphone. Ils l’ont emmené vers la BJ et l’ont embarqué.
C’est triste ce que j’ai vécu ce jour, car je suis conscient que mon fils est un garçon calme, il n’a pas les mauvaises compagnies. Je m’interroge toujours sur les motifs de l’arrestation de mon fils.
Notons que BIKOYI Guy Roland Gaël, est un ex travailleur de SOCOTRANS, sans emploi actuellement, a été arrêté dans la nuit du jeudi 24 mars au vendredi 25 mars à 4 heures du matin par les éléments du BSIR ; d’abord détenu au commissariat Central pendant une journée, ensuite, il a été transféré au Commissariat de Mpita, puis au Commissariat du Port autonome de Pointe Noire. Au niveau du commissariat central, aucun motif d’arrestation n’était inscrit sur la main courante. Il a été libéré le 02 avril 2016.