Le monde s’était habitué à regarder l’Afrique comme un lieu indistinct de populations passives, à secourir ou à exploiter. De longue date, et dans chaque pays,
les aspirations démocratiques y sont vives, mais on les passait sous silence, à l’instar des manifestations réprimées au Togo en 2005, au Cameroun en 2008,
en Ouganda en 2011. Après les mobilisations victorieuses au Sénégal (2012), au Burkina Faso (2014), en République démocratique du Congo (janvier 2015), le
monde devra l’entendre : les citoyens d’Afrique veulent tourner la page des régimes autoritaires. Et prendre leur destin en main.