Vers une loi en faveur des défenseurs et activistes des droits humains, telle est la principale conclusion de la consultation sous régionale sur la protection des défenseurs des droits humains (DDH) de décembre dernier à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Cette perspective pourrait aider à prendre des mesures législatives adéquates visant à reconnaitre et protéger les DDH.
Tenue du 13 au 15 Décembre 2017 à Kinshasa en République Démocratique du Congo, la consultation sous régionale a réuni outre le Congo représenté par la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) et le Cercle des Droits de l’Homme et de Développement (CDHD), le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et les experts du Secrétariat International des Droits de l’Homme.
Une mobilisation à la mesure de l’enjeu de l’évènement, qui a permis aux participants de proposer des mesures législatives appropriées visant à reconnaitre et protéger les droits des défenseurs des Droits Humains.
Les défenseurs et activistes des Droits Humains, les opposants politiques et les journalistes font face à de nombreux défis dans la sous-région en lien avec le déficit démocratique, les industries extractives, l’exercice du droit à la liberté de réunion, d’expression, de rassemblement et de mouvement, entre autres. Les défenseurs des droits de personnes en situation de vulnérabilité tels que les femmes, les peuples autochtones, et les personnes LGBTI sont les cibles de menaces, attaques et même assassinats en Afrique centrale. A cet effet, la Loi type pour la reconnaissance et la protection des défenseurs des Droits Humains apparait comme une réponse adéquate pour remédier aux attaques envers lesdits défenseurs.
A l’issue de cette rencontre, une déclaration conjointe a été rédigée en vue de sensibiliser l’opinion publique de l’intérêt de cette consultation. Les participants du Congo Brazzaville et du Cameroun ont également pris l’engagement de mener des activités de plaidoyer dans leur pays respectif, de façon que les parlementaires puissent adopter la loi type.