En septembre, les partenaires de la société civile de Fern du bassin du Congo, d’Afrique de l’Ouest et d’Asie du Sud-Est sont venus à Bruxelles pour discuter avec les décideurs politiques de l’impact de la déforestation – sur les paysages ainsi que sur les populations.
Plus précisément, ils ont partagé leur expertise sur lamanière dont l’UE peut s’attaquer à sa responsabilité dans la destruction des forêts dans le monde et pour souligner les ramifications potentielles de sa proposition de règlement sur les produits sans déforestation.
Ces partenaires travaillent depuis des années au renforcement de la gouvernance forestière dans leurs pays et les accords commerciaux sur le bois que leurs pays ont signés avec l’UE les ont aidés à le faire. À des degrés divers, les accords de partenariat volontaire (APV) leur ont donné, ainsi qu’aux communautés forestières, une place à la table des décideurs pour la première fois.
Cette newsletter distille certains messages de nos partenaires et présente des articles de Christian Mounzéo du Congo, Bakary Traoré de Côte d’Ivoire et Justin Kamga du Cameroun. Bien que la situation varie d’un pays à l’autre, des thèmes étonnamment communs sont ressortis de leurs évaluations du projet de règlement de l’UE.
Tous saluent la législation et les efforts de l’UE pour arrêter les importations de produits de base à risque de déforestation. Cependant, tous appellent également à la clarté sur l’impact qu’il aura sur les APV et les réformes en cours de la gouvernance forestière.
Pour que le règlement réussisse, il est essentiel que la société civile soit consultée et impliquée à long terme.
Ces articles soulignent également d’autres lacunes qui, si elles sont mises en œuvre, risquent de contrecarrer l’objectif de mettre fin à la déforestation intégrée dans les importations, tout en sapant – peut-être fatalement – les processus inclusifs et multipartites qui ont permis aux APV d’améliorer la transparence et la responsabilité.
Le message général est simple : le dialogue avec ceux qui sont sur le terrain est essentiel et urgent. Nous espérons que les décideurs de l’UE en tiendront compte alors qu’ils s’engagent sur la longue route de la mise en œuvre du règlement sur les produits sans déforestation.
Alexandra Benjamin
Chargée de campagne Gouvernance forestière