GOUVERNER POUR L’IMPACT
En 2010, le Congo bénéficiait du programme PPTE – Pays Pauvre Très Endetté – grâce à l’appui du Fonds Monétaire International (FMI) et des différents bailleures du Congo. Sa dette était alors l’une des plus importantes au monde. Injustifiée en l’absence des effets positifs qu’elle aurait dû entrainer, ladite dette a été substantiellement annulée par le programme PPTE en permettant (en principe) au pays de financer la lutte contre la pauvreté, selon son dispositif.
Moins de dix ans après cette annulation, le Congo s’est de nouveau retrouvé dans une situation d’endettement majeur, vis-à-vis de la Chine et des traders. Ce contexte questionne forcément, en particulier sur la nature, les objectifs et la pertinence de la gouvernance publique dans le pays. En effet, face à une situation paradoxale et inexplicable au regard de l’importance des revenus de la dernière décennie, il est simplement inconcevable que le Congo connaisse une situation de précarité si criarde. L’on est alors en droit de s’interrroger légitiment, de ce qu’il est advenu des revenus issus de la vente de nos ressources naturelles.